Connaître le QI !
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Connaître le QI !
Définition pratique du QI :
Les tests de QI :
Les résultats au test de QI :
Vocabulaire
Complément
(Source : http://www.douance.org/qi/qi.html)
- Qu'est-ce que le QI ? :
- QI (Quotient Intellectuel) est le terme générique employé depuis 1912 pour désigner les différents tests psychométriques d'intelligence, ou pour désigner le résultat obtenu à un de ces tests.
Il existe plusieurs types de QI, qui donnent des notations différentes.
Cependant tous sont des tests psychométriques; c'est-à-dire des tests normalisés qui comparent les performances d'un individu à des questions précises par rapport aux réponses de l'ensemble de la population aux mêmes questions.
- Quel est l'historique du QI ? :
- Les recherches pour "mesurer" l'intelligence existent depuis les débuts de la psychologie scientifique, c'est-à-dire la fin du XIX° siècle.
- Le terme "Mental Test" est employé pour la première fois par CATTELL (USA) en 1890.
- Cependant ce n'est qu'en 1905 que Alfred BINET (1857-1911) et Théodore SIMON (1873-1961) mettent au point en France un premier test fiable, qui permet de mesurer le développement intellectuel des enfants par rapport à leur âge. Le résultat est exprimé en âge mental.
- En 1912, l'Allemand STERN a l'idée de diviser le résultat obtenu au test de BINET-SIMON (âge mental) par l'âge réel de l'enfant, et de multiplier le tout par 100. C'est le premier "quotient".
- En 1916, TERMAN (USA) adapte le BINET-SIMON et en fait le STANFORD-BINET, qui sera utilisé sur 1.75 millions de recrues en 1917-1918.
- En 1939, David WECHSLER (USA) a l'idée de changer le traitement statistique des tests, afin d'avoir des résultats non plus en âge mental, ni en QI, mais en rang dans la population. Le QI n'est plus un "quotient" mais une indication d'un niveau de classement dans la population.
- En 1966, René ZAZZO (France) revoit la BINET-SIMON et crée la NEMI.
- Le terme "Mental Test" est employé pour la première fois par CATTELL (USA) en 1890.
- Quels sont les différents types de QI ? :
- Il existe un grand nombre de types de QI. Ceux-ci se distinguent selon :
- La théorie qui les soutient.
- Qu'ils sont culturels (avec des tests verbaux), ou non.
- Qu'ils donnent un résultat en âge mental ou en rang dans la population, et dans ce dernier cas quel est leur Écart-type ?
Remarque : On appelle QI classique un QI en âge mental ; QI standardun QI en rang (= QI par répartition, GB : Deviation IQ) avec un écart-type de 15 (comme le Wechsler), et on cite le nom du test dans les autres cas. Quand rien d'autre n'est précisé, c'est que l'on parle en QI standard.
Attention : Des QI différents donnent des résultats différents en termes de chiffres. Par exemple 150 au Wechsler correspond à 180 au CATTELL. Il est toujours possible de traduire les résultats d'un QI à un autre, soit directement (pour les QI en rang : formule mathématique), soit en consultant des tables dédiées (passage du QI en âge au QI en rang). - La théorie qui les soutient.
- Que sont les tests en répartition et les tests en âge mental ? :
- QI en répartition
QI calculé de façon à indiquer le rang où se situe le testé dans la population (Courbe de Gauss). Ne permet pas de distinguer directement l'âge mental. Cette approche, mise au point par Wechsler, permet également de tester les adultes (pour qui l'âge mental ne signifie pas grand-chose !). Un QI en répartition avec un Écart-type de 15 et une moyenne de 100 est dit Standard.
QI en âge mental
QI calculé de façon à déterminer le rapport de l'âge mental sur l'âge réel, le tout multiplié par 100 (formule de STERN). Remarque : les QI en âge mental plafonnent à 16 ans.
- Que mesure le QI ? :
- Le QI cherche à mesurer l'Intelligence Générale, c'est-à-dire le Facteur g, c'est-à-dire une Caractéristique Biologique qui est derrière le traitement de toutes les tâches cognitives.
Il ne s'agit pas d'une mesure directe (comme on peut mesurer directement la taille de quelqu'un avec un mètre), mais d'une mesure indirecte (comme si on mesurait la taille de quelqu'un en se référant à son ombre) : la mesure n'est donc pas parfaite. Mais, avec l'avancement des tests, on estime la fiabilité des tests de QI comme supérieure à 70%, ce qui n'est pas mal.
- Le QI suit-il vraiment une courbe en cloche ? :
- Non, et c'est le plus gros problème posé au QI. Une "Courbe en cloche" correspond à la représentation d'une variable suivant une Loi Normale, dont une des caractéristiques est de n'avoir ni inférieur ni supérieur... or le QI a un inférieur (zéro).
Une conséquence de ce problème est l'Effet de Tassement.
Les QI par rang (définis selon une Loi Normale) ne parviennent pas à représenter les QI par âge mental dès qu'ils s'éloignent de la moyenne. Cattell a permis de réduire la différence entre les deux mesures en augmentant l'écart-type, mais ce n'est pas suffisant.
- A quoi est corrélé le QI ? :
- La personnalité :
- Le QI n'est pas corrélé aux tests de personnalité en global
- Certaines composantes des tests de personnalité montrent une corrélation plus ou moins faible avec le QI.
La performance professionnelle :
- C'est le meilleur critère d'embauche (corrélé à 0,53 contre 0,37 pour le CV et 0,14 pour les entretiens (Source : HUNTER & HUNTER 1984))
- La validité des tests d'embauches est directement corrélée à leur saturation en g.
- L'avantage conféré par un haut QI dure, et n'est pas contrebalancé par l'expérience
Le niveau d'études :
- QI moyen d'un diplômé moyen du premier niveau universitaire = 115 (+1 SD)
- QI moyen des plus haut diplômés : aux US environ 145 (+3 SD)
- Le Taux de Criminalité
QI moyen des criminels (USA) = 92
Les tests de QI :
- A quoi ressemble un test de QI ? :
- Les tests de QI peuvent se passer soit en face à face avec le psychologue, qui pose les problèmes et mesure les résultats (il peut y avoir chronométrage), soit seul devant une feuille avec un temps limité (QCM), (Questions à Choix Multiples) ou avec un temps illimité (notamment pour mesurer la haute efficience intellectuelle : les QI extrêmes).
Ils comprennent un certain nombre de questions, parfois regroupées en plusieurs subtests. On distingue généralement :- Les (sub)tests verbaux : basés sur la connaissance de la langue, ce peut être trouver le mot qui ne correspond pas dans une liste (ex : dans la liste (maison, demeure, château, masure, niche), c'est "niche" qui ne correspond pas à un habitat humain)
- Les (sub)tests de performance : ce peut être des tests de mémoire (lisez une fois : 1, 3, 2, 7, 9, 6 et récitez-le à l'envers) ; ce peut être des tests de construction (à partir de cube colorés, reconstituer une image) ;
- Les (sub)tests logiques : les plus célèbres, souvent basés sur les suites (ex : 1, 3, 5, 7, 9, 11 ... le suivant est ... 13)
- Les (sub)tests verbaux : basés sur la connaissance de la langue, ce peut être trouver le mot qui ne correspond pas dans une liste (ex : dans la liste (maison, demeure, château, masure, niche), c'est "niche" qui ne correspond pas à un habitat humain)
- Pourquoi des tests de logique ? :
- Le QI ne mesure-t-il que l'intelligence logique ?
Cette question est de plus en plus fréquente, mais elle montre une incompréhension du principe même des tests de QI.
Les tests de QI sont fondés sur la constatation qu'il y a une forte corrélation entre les différentes manifestations de l'intelligence générale (facteur g) : une personne manifestant une intelligence générale élevée dans un domaine aura une forte probabilité de la manifester aussi dans d'autres domaines.
Cela signifie qu'on peut la mesurer par différents moyens : il suffit de choisir une de ses manifestations qui soit facile à mesurer, et pour laquelle on dispose de mesures d'un nombre de testés suffisant pour faire les comparaisons.
Avec ces contraintes, les tests de logiques sont les plus pratiques, et c'est pourquoi ils sont généralement choisis.
- Où passer les tests ? :
- En France, les tests ne peuvent se passer qu'auprès d'un psychologue diplômé : les associations spécialisées peuvent vous en conseiller.
Pour limiter les coûts, il est possible en France de les passer auprès du psychologue de l'établissement scolaire, ou auprès des CMP (Centres Médico-Psychologiques) ou CMPP (Centres Médico-Psycho-Pédagogiques) locaux (renseignement dans l'annuaire ou à l'hôpital).
IMPORTANT : il est essentiel de s'assurer qu'un compte-rendu écrit, avec les résultats et les conclusions, sera remis aux parents.
- Quels sont les tests les plus connus ? :
- Tests de WECHSLER
- Test de répartition en rang : Écart-type = 15 ; Moyenne = 100
- QI culturel : tests de performance et verbaux.
Test de CATTELL
- Test de répartition en rang : Écart-type = 24 ; Moyenne = 100
- Test aculturel (pas de tests verbaux)
- Quel est le QI le plus fiable ? :
- Tous les tests sérieux (et ceux employés par les psychologues professionnels le sont) sont fiables, et leurs résultats sont tous inter-corrélés à environ 0,70.
Le choix d'un test ou de l'autre ne dépend donc généralement pas de sa fiabilité, mais des informations annexes qu'il peut apporter sur la construction psychologique du testé.
Le test réputé être le plus discriminant en Facteur g est le RAVEN qui est un test aculturel et sert de référence internationale.
- Peut-on tricher aux tests de QI ? :
- Pas vraiment. De nombreuses tentatives ont existé pour augmenter ses résultats aux tests : elles se fondent sur l'entraînement aux tests (Training to the Test).
On constate cependant que si une personne grâce à son entraînement réussit un score élevé à un test particulier, ce résultat ne se retrouvera pas dans un autre test mesurant la même compétence. Il suffit donc qu'il y ait deux items différents mesurant la même aptitude pour dévoiler le truc.
- Comment construit-on un test de QI ? :
- C'est particulièrement difficile. Il faut à la fois :
Au niveau des questions :
- Éviter celles offrant plusieurs solutions simples (e.g. : la suite 3, 5, 7, ? admet comme réponse soit 9 (suite des nombres impairs à partir de 3), soit 11 (suite des nombres premiers).
- Vérifier que le niveau des questions est ressenti comme identique par tout le monde.
- Valider statistiquement par un grand nombre de tests.
QI par répartition :
- Au niveau du fond, on cherche à répondre aux contraintes suivantes :
° Corrélation d'environ 0,7 entre les différents subtests
° Corrélation d'environ 0,7 avec les autres tests d'intelligence
° Approximation la meilleure possible de la loi normale (courbe en cloche), c'est à dire discrimination et régularité.
- Au niveau de la forme cela signifie :
° Trouver des questions valides
° Faire le traitement statistique pour approximer la loi Normale
° Tester, étalonner, et valider
QI par âge mental :
- La méthode mise au point par BINET est toujours celle employée. Son principe est : un item correspondant à un enfant de 5 ans doit être échoué par presque tous les enfants de 4 ans, réussi par 50% des enfants de 5 ans, et réussi par la plupart des enfants de 6 ans.
Les résultats au test de QI :
- A quoi correspondent les résultats obtenus ? :
- Un chiffre seul ne donne aucune information : il faut savoir quelles sont les caractéristiques du test employé.
[*]Pour les QI en répartition, on considère :
Pour les QI en âge mental : Si un enfant de 10 a un QI de 150, cela signifie que ses résultats aux tests sont les mêmes qu'un enfant moyen de 15 ans (10 x 150/100).Wechsler Cattell % Commentaire 85 76 15% Plancher de la normalité 100 100 50% Normal 115 124 15% Plafond de la normalité 125 140 5% Précocité 132 151 2% Niveau Mensa 145 172 0,10% Highly Gifted 150 180 1/4.000 Plafond Wechsler
- Comment interpréter les résultats aux subtests ? :
- Un résultat de QI comprend plusieurs chiffres, voire plusieurs QI : pour les tests de performances, verbaux, etc. voire pour chaque question.
Ces informations sont essentielles pour comprendre la façon dont le testé s'est construit psychologiquement.
Seulement, seul un psychologue qualifié pourra expliquer, dans le contexte, à quoi ils correspondent.
- Pourquoi les différents QI par répartition ne donnent pas les mêmes chiffres ? :
- La majorité des QI par répartition se fondent sur un écart-type de 15 ou 16.
Cattell a préféré un écart-type de 24 pour essayer de limiter l'écart entre les QI par rang et les QI par âge mental chez les hauts-QI.
La conversion entre un type de QI par rang et un autre est facile : il suffit d'appliquer une formule mathématique.
- Que faut-il adapter au QI ? :
- Il est essentiel de comprendre qu'adapter un domaine au QI ne signifie pas sacrifier les personnes défavorisées : en réalité il apparaît que les individus d'eux-mêmes se choisissent des proches à QI comparables, et qu'ils sont plus heureux dans cet environnement, cela étant vrai pour les surdoués et pour les autres.
Au niveau éducatif, le regroupement en classes par rapport au QI est la méthode dirigée qui a démontrée être la plus efficace.
Les classes généralistes telles celles qu'on trouve en France ne gâchent pas uniquement le potentiel des surdoués, mais également celui de la majorité des élèves.
Au niveau social ne pas tenir compte du QI équivaut à sacrifier ceux qui ne sont pas pris en compte.
- Le QI peut-il varier au cours d'une vie ? :
- A partir de 6 ou 7 ans, le QI est très stable sur une vie, c'est-à-dire que les résultats obtenus par quelqu'un seront aussi proches de ceux qu'il obtiendra 6 mois après, que de ceux qu'il obtiendra 40 ans après (à la condition bien sûr d'être assez jeune...).
Le QI peut cependant varier, à la baisse, en fonction principalement des maladies :
On comprend facilement qu'une personne grippée avec 40+ de fièvre n'aura pas un QI extraordinaire.
Une personne en dépression aura des résultats inférieurs à ce qu'elle obtient normalement. Cette chute est beaucoup plus forte chez les Bipolaires (maniaco-dépressifs) que chez les Unipolaires (juste dépressifs)
A l'opposé un QI peut varier à la hausse dans au moins deux cas :
1) Si le test de référence a été passé lors d'une mauvaise période (raisons évoquées ci-dessus).
2) Chez un Bipolaire en phase maniaque (!)
- Le QI est-il prédictif ?:
- Le QI a un fort caractère prédictif sur de nombreux éléments.
Mais il est PLUS prédictif pour la partie gauche de la courbe que la partie droite : les bas QI sont plus limités par cette faiblesse et présentent plus de ressemblances, alors que les hauts QI présentent plus de variétés.
Tout se passe comme s’il fallait un certain niveau de QI pour que certaines caractéristiques puissent se développer.
Cela signifie également que l'environnement a un impact plus important sur les surdoués que sur les QI inférieurs.
- Les différences dues au QI sont-elles régulières sur la courbe ? :
- Il est généralement considéré que les différences de fonctionnement cognitif augmentent avec le QI, c’est-à-dire qu'il y a plus de différences entre une personne au QI de 160 et une personne au QI de 140, qu'entre cette dernière et une personne au QI de 120.
De plus, il est généralement considéré qu'il y a un saut qualitatif aux alentours de 145 : une personne ayant un QI supérieur montre un fonctionnement cognitif très différent que celui des personnes ayant un QI inférieur à ce seuil.
[*]
Vocabulaire
- Qu'est-ce que l'effet Flynn ? :
- Le Flynn Effect (du nom de son découvreur J.R. FLYNN) correspond à l'augmentation quasi-régulière du QI tout au long du XX° Siècle.
Cette augmentation était variable selon les pays (plus forte dans les pays du nord que dans ceux du sud), mais elle a atteint des chiffres importants (+ 1 Écart-Type / Génération). Elle imposait un ré-étalonnage régulier des tests de QI. Cette augmentation s'est maintenant arrêtée.
On peut constater qu'elle ressemble fortement à celle de l'augmentation de la taille et de la durée de vie au cours de la même période.
Cet effet s'est ralenti à la fin du XX° siècle, et finalement inversé dans les pays occidentaux au début du XXI°.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour l'expliquer, et notamment :
• Influence de l'alimentation => ce que mesure le QI a en effet augmenté.
• Influence des stimuli en très jeune âge (télévision) :
o Soit les tests mesurent moins bien qu'avant (sont faussés) => il n'y a pas eu d'augmentation
de ce que mesure le QI.
o Soit ces stimuli ont un effet sur la croissance => il y a bien eu augmentation de ce que
mesure le QI.
Finalement, l'hypothèse d'une augmentation de ce que mesure le QI a été rejetée : il s'agit bien d'un problème de validité des tests.
Au final, il est maintenant de plus en plus considéré que l'Effet Flynn a caché une forte baisse réelle de QI : -14 points / siècle en Angleterre.
- Qu'est-ce que l'Effet de Tassement ? :
- Un test de QI standard (répartition, M = 100, SD = 15) comme les Wechsler ne donne des résultats en termes de chiffre de QI global assez proches des tests de QI par âge mental que pour les QI proches de la moyenne.
Par exemple : un enfant montrant un QI Wechsler de 110 sera le plus souvent assez proche d'un QI en âge mental de 110 (rappel : on ne peut pas passer de l'un à l'autre directement).
Cependant, cette proximité se perd avec l'augmentation du QI, jusqu'à des différences très importantes.
Jean-Charles Terrassier donne l'exemple d'une fillette de 6 ans ayant un QI standard de 149 et un QI en âge mental de 179 !
On dit que les tests de QI par répartition provoquent un tassement des hauts QI, c'est-à-dire que leurs résultats sont de plus en plus inférieurs à ceux obtenus par un QI en âge mental au fur et à mesure que le QI augmente.
Il est généralement admis que c'est pour limiter cet effet de tassement que Cattell a choisi un écart-type de 24 plutôt que de 15.
- Cet effet de tassement remet-il en cause la pertinence du choix de la loi normale (courbe en cloche) pour modéliser le qi ? :
- Oui. A l'origine la loi normale (courbe en cloche) avait été choisie parce qu'elle modélisait assez bien les QI moyens, c'est-à-dire la majorité des testés (et donc des données disponibles).
Plus de 60 ans après, maintenant que les recherches ont beaucoup avancé et que les données se sont accumulées, les limites de la courbe en cloche pour représenter les hauts QI posent de plus en plus de problème.
Aussi certains cherchent d'autres modélisations mathématiques, et Bob Seitz, à la suite de Geoffrey Thomas Sare (1951) et du Dr. Robert Dick (2000), propose le LN-QI.
Cette méthode n'est cependant valide que pour les très haut QI.
- Que signifient les différents adjectifs ou participes accolés au QI ? :
- QI Classique : QI calculé en âge mental (BINET SIMON, NEMI, etc.)
QI Standard : QI calculé en répartition (rang de la population) avec une Espérance de 100 et un Ecart-Type de 15 (comme le Wechsler)
QI Verbal : QI calculé à partir des résultats aux subtests verbaux.
QI de Performance : QI calculé à partir des résultats aux subtests de performance.
QI culturel : QI calculé à partir des résultats aux subtests non verbaux, ou à un test dit aculturel (c'est-à-dire sans partie verbale, comme le CATTELL.).
QI Compensé : QI calculé selon la méthode prônée par JC TERRASSIER qui consiste, avant de préconiser un saut de classe, à recalculer un QI théorique de l'enfant avec l'âge moyen de la nouvelle classe.
Exemple : si un enfant de 10 ans a 150, avant de le mettre dans une classe où l'âge moyen est de 13 ans, le QI va être recalculé comme si l'enfant avait réellement 13 ans.
JC TERRASSIER considère qu'un QI compensé de 120 laisse une bonne marge de sécurité pour la réussite du saut de classe.
- Que signifient les différents termes statistiques ? :
- Corrélation :
"On dit qu'il y a corrélation entre deux caractères des éléments d'un même ensemble lorsque les variations de l'un sont dépendantes des variations de l'autre." (Les Mathématiques - Ed. Retz CEPL)
La corrélation s'exprime par un nombre compris entre -1 (dépendance négative complète) et 1 (dépendance complète) en passant par 0 (indépendance complète). Cet outil statistique a été découvert par Sir Francis GALTON (demi-cousin de C. DARWIN et co-fondateur de Nature) en 1886 et développée par son étudiant Karl PEARSON.
Courbe de la Loi Normale (Gauss) :
Quand un caractère (quel qu'il soit) d'une population dépend de critères très variés et pas forcément dépendants entre eux, la répartition de ce caractère dans la population suit généralement une Loi Normale (Loi de Gauss). La courbe de celle-ci ressemble effectivement a une cloche, avec le plus grand nombre d'individus au milieu, et une symétrie par rapport à la moyenne. Une telle loi se définit par sa Moyenne (ou Espérance) et son Ecart-Type (variation, correspond visuellement à l'aplatissement de la courbe).
On peut calculer une Loi Normale Réduite, sans perte d'information, en recalculant les données pour que la Moyenne soit égale à 0 et l'Ecart-Type à 1. Cela permet de se référer à des tables pour lire les pourcentages correspondants à chaque valeur.
Écart-type (anglais : Standard Deviation = SD) :
Racine Carrée de la Moyenne des Carrés des écarts.
Permet de mesurer la dispersion par rapport à la moyenne. Sur la Courbe de Gauss, correspond visuellement à l'aplatissement de la courbe en cloche.
Un écart-type de 15 (comme pour le Wechsler) permet une correspondance entre le QI en âge mental et le QI en répartition pour les QI moyens. Il provoque par contre un effet de tassement pour les hauts QI.
Moyenne, Espérance :
Rapport du total des valeurs obtenues sur la taille de l'échantillon.
Équivaut à l'Espérance dans une Courbe de Gauss.
Médiane :
En statistiques : Valeur divisant en deux parties égales la population (autant de personnes d'un côté que de l'autre).
Dans une Courbe de Gauss (et donc pour le QI), la médiane égale la moyenne.
C'est un cas particulier qui ne se retrouve pas toujours (ex: dans la série (1, 2, 3, 6, 18) la moyenne est 6 (= 30/5) mais la médiane est 3).
Complément
- Le QI est-il d'origine génétique ?:
- Il est maintenant démontré que le QI est une des caractéristiques humaines les plus déterminées génétiquement (de 40 à 80% de corrélation).
Évidemment l'environnement est extrêmement important, mais son influence semble n'être qu'à la baisse (i.e. : un environnement défavorable peut détruire un potentiel, mais un environnement favorable ne pourrait l'augmenter).
- Quel est le QI moyen en France :
Si vous passez un test en France, celui-ci sera étalonné pour un QI moyen de 100, mais en comparaison internationale, la France n'a que 97 de moyenne. La raison est que la France bénéficie de tests étalonnés sur sa population.
Tous les tests de QI sont étalonnés par rapport à une population, mais celle-ci n'est pas nécessairement celle du pays étudié : un individu passant un test de Wechsler en France sera mesuré selon un étalonnage français, avec une moyenne de 100, parce qu'un éditeur a investi sur cet étalonnage pour faire une version française du test, mais cela n'est pas le cas pour tous les pays.
Pour faire des mesures trans-nationales, les tests utilisés ont été étalonnés par rapport à la population Britannique (ie: les habitants du Royaume Uni ont une moyenne de 100). A ces tests, les Français montrent une moyenne d'environ 97.
(Remarque : le QI moyen mondial est estimé à 90)
- Le QI est-il biaisé contre certaines populations ? :
- Non, pas du tout. Il s'agit là d'un argument anti-QI très fréquemment entendu, mais qui va complètement à l'encontre de ce que les très nombreuses études ont démontré.
- Qui a le plus haut QI dans le monde ? :
- Pendant des années, c'était Maria VOS SAVANT avec un QI en âge mental de 228. Elle est célèbre pour les problèmes de logique qu'elle invente et publie dans "Parade" aux USA (certains de ses problèmes ont même provoqué des débats scientifiques passionnés !).
Il y a quelques années, Philippe Gouillou a lu qu'un homme annonçait avoir 234. Sir NEWTON a été estimé à 200, et James SIDIS à entre 250 et 300.
- Qu'est-ce que le QE (Quotient Émotionnel) ? :
- On sait maintenant que le concept de QE correspond à un mix d'Intelligence Générale (Facteur g) et de personnalité.
Son origine est probablement un "coup marketing" (publicité) utilisé par Howard GARDNER ou par Daniel GOLEMAN (auteur de l'intelligence émotionnelle) pour respectivement faire connaître sa théorie des intelligences multiples et vendre son livre.
Gardner distingue 8 facteurs, et définit 7 (ou maintenant 9) intelligences.
A noter que l'existence de l'intelligence musicale (une des 7 ou 9) a été réfutée.
- Quel est le QI idéal ? :
- La notion d'idéal dépend évidemment des objectifs et préférences de chacun, mais on peut constater comme règle générale que sur un critère modélisable par une courbe de Gauss la vie est plus facile pour ceux qui sont entre +1 et +2 écarts types.
Par exemple : être grand est généralement un avantage important, mais être trop grand pose de nombreux problèmes d'adaptation à l'environnement (trouver une voiture à la bonne taille, des vêtements, etc.).
Selon cette approche, c'est l'environnement qui est déterminant. De même que la taille idéale ne sera pas la même en fonction des autres, le QI idéal théorique dépendra des personnes fréquentées : il sera beaucoup plus élevé pour ceux évoluant dans le monde de la recherche que pour ceux vivant dans des environnements moins demandeurs.
Au niveau de la communication humaine, il a été trouvé qu'un écart de 20 points suffit à la rendre difficile, et qu'à partir de 30 points d'écart il n'y a plus de compréhension.
- Courbe en cloche :
(Source : http://www.douance.org/qi/qi.html)
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